lundi 30 juillet 2007

La générosité

Avant mon départ, j’ai rencontré quelqu’un qui travaille en coopération internationale depuis quelques années et m’a dit que les stagiaires retiraient souvent beaucoup plus que ce qu’ils laissaient à l’étranger…

La journée que j’ai vécue la semaine dernière en est un exemple flagrant…

Je suis allée visiter, en compagnie de 6 autres stagiaires Québécois, un projet soutenu par « Les ailes de l’esperance », une fondation qui est financée en partie par le Club 2/3. Le projet est situé près de la ville côtière de Barranca, à 4h au Nord de Lima. Il s’agit de 10 petits villages en zone rurale qui se sont regroupés et ont eux-mêmes demandé du support pour construire un système d’approvisionnement et de filtration de l’eau. Donc le projet est soutenu financièrement par l’organisation québécoise (pour le matériel et la main d’œuvre spécialisée) et la population fait de petite cotisations et fournit toutes la main d’oeuvre non-spécialisée.

La beauté de tout ce projet; en opposition à une ONG étrangère qui arrive dans un pays pour « aider » sans que la population ait manifesée le désir d’avoir du support, c’est que ces 10 petits villages se sont unis pour améliorer leur qualité de vie et ont eux-mêmes solicité l’appui de la fondation. J’ai donc assisté au regroupement de tous ces villageois et c’était vraiment émouvant de voir la force et l’espoir que chacun d’eux possédaient. Chaque président de village a pris la parole pour motiver à ce que tous travaillent de manière unis et croient au projet. Non seulement les présidents nous ont donné l’opportunité d’assister à leur echanges mais et nous ont aussi chaleureusement remerciés de notre visite et nous ont invités au restaurant!!

Plusieurs nous ont dit : "Nous sommes très pauvres matériellement mais très riches dans notre coeur". Je ne peux que remercier ces gens pour cette journée remplie de partage et d’apprentisage...

mardi 17 juillet 2007

La perception

Ce premier regard que l’on porte sur un endroit nouveau, j’aimerais pouvoir l’immortaliser… Vous savez, ce sentiment de dépaysement, ce moment où l’on essaie de trouver des points de ressemblance avec ce qui nous est connu ? J’aimerais pouvoir mettre ce regard sur une pellicule.

Déjà ma perception de l’environnement qui m’entoure a changée. Je ne vois plus ces maisons mal construites, ces inconnus, ces enfants traînant dans la rue, les détritus laissés un peu partout. Je vois maintenant des maisons qui ont été construites fièrement et qui abritent des familles unies et reconnaissantes d’avoir un toit, des gens chaleureux désireux de partager leur culture, des groupes enfants qui peuvent s’amuser des heures avec une simple toupie ou un ballon…

C’est incroyable à quel point la perception qu’on se fait d’un endroit change avec le temps et avec les gens qu’on y rencontrent… Déjà, la pellicule de ce premier regard est bien différente d’une photo que je prendrais aujourd’hui…

mardi 10 juillet 2007

Cet après-midi, a la maison de l’ambassadrice canadienne au Pérou, avait lieu une rencontre avec les volontaires, coopérants et missionnaires Canadiens. Malgré le paradoxe un peu choquant d’être reçu comme des rois alors que nous somme ici pour faire de la coopération et travaillons avec des gens qui ont peine a manger, les échanges y ont été très riches. Durant le dîner, chacun a eu l’opportunité d’aller au micro et de s’adresser aux quelques 80 coopérants/missionnaires pour décrire ce qu’il faisait au Pérou. C’était vraiment intéressant et stimulant de connaître les autres projets.

D’un autre point de vue, c’était surprenant d’apprendre qu’ils y a plusieurs autres Canadiens qui travaillent pour des causes ou des projets similaires et dans certains cas dans le même quartier, et qu’ìl n’y a pas ou peu d’échanges et de collaboration entre les coopérants. Cela ne s’adresse pas spécifiquement aux Canadiens ou aux Péruviens mais je crois qu’en général, plusieurs ONGs gagnerait a échanger et a collaborer davantage. J’ai proposé a l’ambassadrice de créer une plateforme internet pour les coopérants. La réponse ? « C’est une très bonne idée mais avec la bureaucratie il faut voir… »

En attendant que la bureaucratie s’anime, y aura un blog de créé pour que tous les coopérants canadiens au Pérou puissent communiquer et échanger. C’est un début !

vendredi 6 juillet 2007


L'adaptation




Les differences sont grandes mais a la fois tres belles: une famille d'adoption peruvienne, la vie dans un quartier pauvre d'un million d'habitants, un rythme de vie beaucoup plus simple et un mandat de travail dans un environnement ou j'ai encore tout a decouvrir...

Ma "grande" famille d'adoption est composee de 3 "petites" familles de 2 enfants et leurs parents, ainsi que la Grand-maman et sa fille qui se mariera cet ete. Ah, et j'oubliais, il y a aussi un neveu de 30 ans qui complete cette famille de 15 personnes! Ils sont tous tres acceuillants et ont un grand sens de l'humour.

San Juan de Lurigancho est un des districts les plus peuples du Perou. De nos jours, les familles qui s'y intallent sont basees a flan de montagnes et les conditions de vie y sont assez precaires; il y a absence d'eau potable, d'electricite et l'humidite et le froid sont beaucoup plus presents que sur la plaine. Ceux qui sont installes depuis plusieurs annees, comme c'est le cas de ma famille, sont sur la plaine, ont l'electricite, ont generalement une ou plusieurs televisions et ont l'eau un matin sur deux. Le reste du temps, ils utilisent l'eau qu'ils ont accumulee le matin ou il y avait l'eau.

Je ne savais pas trop par ou commencer alors j'ai decide de decrire mon environement immediat mais la semaine prochaine je vous parlerai davantage de ce que je ressens...


En fait, meme si tout va tres vite dans ma tete et que je ressens beaucoup démotions differentes, je me sens bien et je suis heureuse d'etre ici!