lundi 29 octobre 2007
Une île flottante sur le lac Titicaca, le chemin Inca, un enfant vivant le long du chemin, mes parents et notre groupe de randonnée
Demain, il y aura une réunion générale avec tous les acteurs du projet d'amélioration du logement et nous saurons si ce projet passera du papier à la réalité.
D'ici là, voici quelques photos du voyage que j'ai fait dans le Sud du pays en compagnie de mes parents et de Nara.
samedi 27 octobre 2007
Le paradoxe d'une vie
Le lundi soir nous arrivions à Cusco, aussi appelé le "nombril du monde" par ses habitants. Puis à l'aube le lendemain, nous partons pour marcher le Chemin Inca durant 4 jours. C'était génial! Des paysages magnifiques, une spirutualité axée sur la nature, et bien sur, la visite de la nouvelle merveille du monde, le Machu Picchu. J'ai eu des moments priviligiés avec mes parents où j'ai pu discuter de l'expérience que je vis ici et du futur.
Je demeure à Cusco jusqu'au lundi mais ce matin, mes parents sont repartis en direction du Québec. Je me sens très nostalgique... j'ai l'habitude d'être loin de ma famille mais je sens cette divisions en moi. Il y a ce fort désir de travailler en coopération internationale pour les années à venir mais en même temps, ce goût de mener une vie tranquile au Québec et de voyager de temps à autre... J'ai l'impression que cette volonté de travailler en coopération internationale et ce goût de tranquilité et de confort et un énorme paradoxe. Ça me fait peur quand j'y pense trop... Pour moi, c'est le plus important paradoxe de ma vie...
jeudi 4 octobre 2007
Suivre le courant
Quelqu’un m’a dit un jour, « Si tu as l’impression de nager contre le courant, c’est probablement parce que tu ne prends pas les bonnes décisions ; dans la vie, tu devrais avoir l’impression de nager dans le même sens que le courant, ça devrait couler ». J’ai eu certains épisodes de ma vie où je me suis acharnée sur quelque chose, un but ou une destination que je voulais vraiment atteindre. Et tout un coup, le jour où je réussissais à lâcher prise, tout se plaçait, merveilleusement, d’une manière inespérée, différente que celle escomptée mais souvent meilleure.
En ce moment, avec le projet d’amélioration des maisons, c’est difficile d’avoir une idée préconçue, ou une idée d’une destination parce que le projet est tellement jeune et parce qu’il y plusieurs acteurs impliqués. Mais là s’y trouve la beauté: en le laissant couler dans le sens du courant, il a la possibilité de prendre une forme, une direction et une envergure inespéré. A travers CENCA (l’ong qui travaille en urbanisation) Nara et moi avons connu une architecte qui a sa propre ong, Estrategia. Cette ong utilise la technique de bloques de ciment développée par une entité du gouvernement péruvien. Il s’avère que la technique de production des bloques de ciment est moins couteuse que la brique, moins dommageable pour l’environnement et surtout elle permet l’auto construction. Ce n’est pas surprenant que les grandes compagnies de construction s’opposent à la diffusion de cette technique et qu’elle reste peu connue.
Initialement, Nara et moi n’avions pas pensé à inclure cette composante d’égalité des genres dans ce projet mais tout à coup, cette ong avec qui nous travaillons la prône. Dans toutes les formations techniques données par Estrategia, elle exige que le thème soit abordé et elle favorise la participation des femmes dans le processus de construction. Le courant a pris une direction intéressante….
Enfin, la journée de mardi prochain sera une journée décisive puisque nous rencontrerons le gérant général de l’Association Atocongo et nous connaitrons quel sera l’appui de Cemento Lima. Peut importe le résultat, lorsque Nara et moi quitterons le Pérou le 13 décembre prochain, ce projet m’aura permis de croire encore un peu plus qu’il faut faire confiance, se lancer et se laisser guider par ce courant qu’est la vie.